De diplomate à boulanger, rencontre avec Jim Warlick
Formé à l'institut Le Cordon Bleu Paris, Jim est un diplomate américain, ancien ambassadeur des États-Unis en Bulgarie et désormais boulanger. Il a ouvert La Baguette, sa propre boulangerie pour laquelle il propose de délicieux pains, des viennoiseries, des macarons et également des ateliers. Une touche de France aux États-Unis !Pouvez-vous vous présenter ?Je m’appelle Jim Warlick, je viens de Washington. J’ai travaillé toute ma carrière en tant que diplomate dans les ambassades américaines du monde entier, notamment en tant qu’ambassadeur. J’ai toujours été passionné de cuisine et de pâtisserie, alors quand j’ai quitté mon travail à l’ambassade, j’ai décidé de suivre une formation avec Le Cordon Bleu Paris. C’est avec Chef Hoël que j’ai découvert mon amour de la boulangerie.
Comment en êtes-vous venu à créer La Baguette ?Quand je suis rentré aux États-Unis, j’ai ouvert une boutique éphémère pour vendre des croissants, des pains au chocolat, des madeleines et différentes sortes de pain, juste pour le plaisir. Vu le succès immédiat, j’ai créé mon entreprise,
La Baguette, pour de bon près de la ville de Washington. Je vends mes produits sur des marchés de producteurs et j’ai même commencé à donner des cours et à organiser des ateliers. Les ventes de La Baguette dépassent maintenant les 1000 $ par jour et mes produits sont souvent épuisés en quelques heures. Cela reste une activité à temps partiel parce que je veux continuer à y prendre plaisir. Je compte bientôt compléter mon offre avec des macarons... Je suis sûr qu’ils feront un malheur !
Pouvez-vous nous en dire plus sur La Baguette ?La Baguette est une « micro-boulangerie » et par conséquent il n’y a pas de boutique traditionnelle. Je fais cuire mes produits chez moi ou dans des cuisines qui respectent les normes d’hygiène. Je peux même venir à domicile si l’équipement est à la hauteur. Pourtant, ma journée ressemble à celle de n’importe quel boulanger typique ; je prépare de grandes quantités de pâte très tôt le matin pour m’assurer que mes produits soient aussi frais que possible.
Presque tous mes ingrédients sont bio et d’origine locale. Je travaille même avec un céréalier voisin en Virginie qui me fournit de l’épeautre, de l’orge, et cet été du blé rouge de Bordeaux.
Comment Le Cordon Bleu Paris vous a-t-il aidé dans votre carrière ?Le Cordon Bleu Paris m’a donné les compétences et la confiance nécessaires pour créer mon entreprise. Non seulement je puise chaque jour dans de nombreuses recettes que j’ai apprises pendant ma formation, mais je mets également un point d’honneur à rendre tout ce que je cuisine aussi beau et aussi délicieux que possible. Viser l’excellence fait partie de l’expérience Le Cordon Bleu et je m’efforce de mettre ce sens de l’excellence en pratique dans mon travail au quotidien.
Quels liens avez-vous avec la politique aujourd’hui ?J’ai toujours adoré mon travail de diplomate et je reste actif dans les affaires internationales, mais comme dans beaucoup de métiers, il n’est pas toujours facile de mesurer l’impact de son travail. En tant que boulanger, je prends un vrai plaisir quand un client mord dans un de mes croissants, sourit et dit : « C’est le meilleur croissant que j’ai mangé depuis Paris ! ». Recevoir ce genre de compliments est ce qui rend ce métier si gratifiant !
Quelle est la chose que vous avez apprise et dont vous vous servez aujourd’hui au quotidien ?Je dois énormément au Chef Hoël, qui continue de me conseiller sur mes recettes. Bien plus que des techniques, le Chef m’a transmis la passion, et j’aime à penser que j’apporte à mon tour cette passion à mes produits et à mon entreprise.