Après des mois d’entrainement, le Chef Enseignant Gauthier Denis est enfin prêt à concourir pour sa première compétition internationale : la Coupe d’Europe de la Boulangerie au salon Serbotel le 17 octobre prochain à Nantes. Il représente la France, aux côtés des boulangers Fabien Menudier et Fabrice Richard. Avec pour thème imposé « Monument dans votre pays », chaque équipe doit réaliser une pièce artistique, une corbeille de six variétés de pains et un plateau de six sortes de viennoiseries. Cette compétition est l’occasion de représenter le métier de boulanger et d’en montrer une belle image à toute une génération.

Comment s’est déroulée la préparation à la Coupe d’Europe de la Boulangerie ?

Je prépare la Coupe d’Europe depuis avril dernier avec un entrainement intense à la fois physique et mental. Un temps de recherche sur le thème imposé puis tout un temps de création et d’essais quotidiens pour travailler les formes, les assemblages et les textures. Avec l’équipe, nous nous sommes rapprochés des menuiseries et des ébénisteries car les matières travaillées sont sensiblement très proches. Cette connaissance des autres métiers a permis d’avoir un point de vue plus large et de bénéficier d’une création plus enrichie. J’ai également suivi un entraînement physique intense en pratiquant le vélo, la course et la natation afin de libérer l’esprit mais aussi pour être prêt à tenir les heures de la compétition.

Qu’appréhendez-vous lors de la compétition ?

J’appréhende l’arrivée dans un laboratoire que je ne connais pas. Travailler avec du matériel neuf et arriver à gérer tous les petits problèmes que l’on peut rencontrer comme la température du four, peut être déstabilisant. Aussi, j’espère envoyer la table avec tous les détails prévus dans les délais impartis pour que tous nos entraînements, tout notre travail et notre volonté soient retranscrits le jour du concours.

Quelles sont les conditions requises pour mener à bien cette compétition ?

Il faut être prêt à faire des sacrifices, à travailler beaucoup mais aussi faire preuve d’humilité car la préparation demande une remise en question quotidienne. Ça nous force à nous renseigner, à nous documenter, à faire des recherches pour s’imprégner du thème et de ce qui réalisable ou non. C’est un grand dépassement de soi en tant que professionnel.

Comment vous sentez-vous à quelques semaines de l’évènement ?

Les deux dernières semaines d’entrainement ont été intensives et m’ont permis d’être aujourd’hui détendu et confiant. Nous avons travaillé en équipe et ce temps nous a permis de régler certains problèmes, ce fut un gros soulagement. Désormais je suis confiant dans le travail accompli et je sais que l’on va présenter une table à la hauteur de ce concours prestigieux. L’équipe est prête à affronter les autres candidats et il y a une forme d’impatience. J’ai hâte de les rencontrer, d’échanger avec tous ces professionnels venant du monde entier et de comprendre la vision de la boulangerie dans les pays qui nous entoure.

Comment Le Cordon Bleu Paris vous a aidé dans votre préparation ?

Un grand nombre de Chefs Cuisiniers m’ont aidé, notamment pour l’épreuve traiteur. Leur palais développé et leurs connaissances des associations de goûts ont permis à l’équipe de créer des sandwichs avec un équilibre et des saveurs innovantes.

Qu’est-ce que la victoire pourrait vous apporter ?

Une grande satisfaction pour tout le travail mis en place. Je serai très fier à titre personnel, mais surtout fier pour l’équipe de pouvoir soulever la coupe et de récompenser les mois de sacrifices, les rires et les pleurs. Ce serait aussi l’occasion de remercier tous les gens qui nous ont entouré, coaché et qui n’ont pas compté leur temps. Et surtout, cette victoire me permettrait de partir sereinement à la Coupe du Monde en janvier prochain lors du salon Europain à Paris.