Amanda Thomson, après une carrière dans le journalisme, a intégré la toute première promotion du Diplôme des Métiers du Vin et Management. C’est une rencontre avec le viticulteur Alexandre Penet lors d’une dégustation qui orientera son choix de carrière. Elle découvre comment produire des vins mousseux avec le moins de sucre possible et lance Thomson & Scott Skinny Champagne et Prosecco.
Interview d'Amanda Thomson
Qu’est-ce qui vous a poussé à entreprendre des études dans ce domaine ?
Le choix d’intégrer Le Cordon Bleu Paris était loin d’être évident pour quelqu’un qui vient du milieu du journalisme, comme moi. Avant de venir à Paris, je présentais une émission d’art sur la BBC. J’aimais beaucoup ma vie professionnelle, mais je rêvais depuis longtemps de devenir une experte dans le vin et c’est ce rêve qui l’a emporté. J’ai fait partie de la première promotion du Diplôme des Métiers du Vin et Management. Ce qui m’attirait dans l’institut Le Cordon Bleu Paris, c’était sa réputation, sa situation géographique et les bases solides que la formation en œnologie offrait.
Quel est le meilleur souvenir de votre aventure à l’institut Le Cordon Bleu Paris ?
C’est sans hésiter le soir où j’ai rencontré le vigneron Alexandre Penet à une dégustation ! Ma mère était une pionnière de l’alimentation saine ; je suis végétarienne depuis que je suis toute petite et j’ai toujours été intéressée par la cuisine saine. Pour une raison que j’ignore, je n’avais pas le même rapport au vin car j’ignorais quels ingrédients, à part le raisin, se trouvaient dans la bouteille. Alexandre m’a expliqué comment il vendangeait les meilleurs raisins au moment idéal et en quoi consistait sa méthode de production avec zéro dosage. Pour moi, ce fut le déclic et c’est ce qui m’a poussée à créer le Skinny Champagne Thomson & Scott, puis le Skinny Prosecco Thomson & Scott, bio et vegan.
Pouvez-vous nous en dire plus sur votre parcours professionnel ?
Je me suis inscrite à l’institut Le Cordon Bleu en sachant que je voulais mettre de côté ma carrière de journaliste pour me consacrer au vin, mais sans idée précise du domaine dans lequel je souhaitais travailler. J’ai envisagé le métier de sommelière, ou peut-être revenir à la télévision avec une émission sur le vin. Mais quand j’ai appris à connaître les vins naturels et à produire des vins effervescents avec aussi peu de sucre que possible, j’ai su que j’avais trouvé quelque chose que je pourrais vendre au Royaume-Uni. J’ai monté une entreprise nommée Thomson & Scott et j’ai commencé à travailler sur la production du champagne Skinny. Cinq ans plus tard, je produis trois vins effervescents Thomson & Scott – le Skinny Champagne Grand Cru Brut, le Skinny Champagne Grand Cru Rosé et le Skinny Prosecco – et d’autres sont en cours de création.
Ou vivez-vous maintenant ? Pouvez-vous nous décrire votre nouvelle vie ?
Aujourd'hui, je vis au Royaume-Uni, entre Londres et Winchester. Mes vins sont vendus dans le monde entier donc je voyage beaucoup ; cette année, j’ai fait de nombreux déplacements en Italie, en France, aux États-Unis, en Irlande et au Portugal. Mes vins ont fait la une des journaux dans tout le Royaume-Uni (et au-delà) et ils figurent sur les cartes des restaurants, des bars et des boutiques de luxe.
Quels conseils donneriez-vous aux futurs étudiants ?
Ne vous éparpillez pas. L’univers du vin peut offrir de nombreuses voies professionnelles, mais c’est en vous spécialisant que vous progresserez le mieux.
Et n’ayez jamais peur de poser des questions. Si je n’avais pas demandé à Alexandre Penet de m’expliquer sa méthode zéro dosage pour la production du vin effervescent, le Skinny Champagne Thomson & Scott n’aurait jamais existé.
Quels sont vos projets d'avenir ?
Je travaille dur pour que le Skinny Champagne et le Skinny Prosecco deviennent des marques reconnues à l’international. Par ailleurs, je milite ardemment pour la transparence de l’étiquetage des vins. Aucune loi n’impose de faire figurer la liste des ingrédients sur les boissons alcoolisées au Royaume-Uni et je trouve que c’est injuste de faire boire des colorants, des produits chimiques et des sucres ajoutés aux consommateurs sans qu’ils le sachent. Nous nous engageons à produire des vins de la plus grande qualité et le plus naturels possible et cela nous réjouit. Nous prenons nos vins effervescents au sérieux, mais cela ne signifie pas que nous ne faisons pas la fête !
