Helena Williams reviens sur son temps passé à l'institut, les agréables camaraderies en cuisine et les cours de pratique inoubliables avec les Chefs lors de son Diplôme de Cuisine.
Interview de Helena Williams
Qu'est ce qui vous a poussé à étudier la cuisine ?
Je voulais savoir si je pouvais me créer une nouvelle carrière qui tournerait autour de la cuisine. Et j’ai réussi !
Quel est vôtre meilleur souvenir à l'institut Le Cordon Bleu Paris ?
Sans aucun doute, mon petit groupe de pratique. Les amitiés que j’ai nouées étaient extraordinaires et la pratique de la cuisine, sous la tutelle des Chefs chevronnés du Cordon Bleu, fut inoubliable. Cuisiner avec Caroline, Bondan, Marcella, les deux Jennifers, Allson Lin, Elvis, Dominick et nos camarades venus d’Inde fut incroyable et une expérience que je chérirai toujours, sachant qu’elle ne pourra jamais être reproduite. Je ne pourrais jamais oublier la camaraderie qui régnait alors que nous hachions précisément des légumes, écaillions des poissons, créions des sauces, tournions des champignons (ceux d’Allson Lin étaient les meilleurs !) et que nous apprenions comment dresser des assiettes artistiques. Le fait que nous nous aidions dans les laboratoires de cuisine, partagions des repas et créions des moments sociaux pour pique-niquer, faire la fête ou cuisiner ensemble, a énormément enrichi cette expérience. La plupart d’entre nous sommes restés en contact ces 12 dernières années !
Pouvez-vous nous en dire davantage sur votre carrière ?
Après être partie du Cordon Bleu, j’ai rénové un bâtiment et j’ai ouvert Smedly’s, le premier café-galerie gastronomique de Baltimore. Je cuisinais tout de A à Z et je modifiais notre tableau noir des menus (qui allait du sol au plafond) tous les jours. Nous avons été reconnus comme un des meilleurs nouveaux lieux pour la cuisine et nous avons obtenu un éloge de la ville de Baltimore (2005-2010).
Quand ma famille a déménagé dans l’Indiana, je suis passée à l’enseignement, à l’expertise-conseil et à l’écriture dans les industries culinaires, de la nutrition et du tourisme. Cela a mené à la création de deux nouvelles entreprises : Gastro Gatherings et The Kitchen Crew Against Food Waste.
Quels conseils donneriez-vous aux futurs étudiants cuisiniers ?
Une carrière peut être incroyablement peu prévisible. J’ai appris que les opportunités viennent frapper à votre porte tous les jours, souvent quand vous ne vous y attendez pas ou que vous ne vous sentez pas prête à les saisir. J’ai appris qu’il était sage (et excitant) d’ouvrir à chaque fois la porte aux opportunités qui se présentent. Poursuivre des aventures culinaires diverses peut sembler risqué, mais suivre un chemin peu prévisible a rendu ma vie très riche et animée. Mon court passage au Cordon Bleu m’a ouvert des portes dont je ne connaissais même pas l’existence.
Pouvez-vous nous décrire votre nouvelle vie aux Etats-Unis ?
Après avoir vécu à Paris et être allée au Cordon Bleu, j’ai maintenant une vision globale de la vie plus riche et plus sage. J’ai également assez confiance pour cuisiner n’importe quoi pour n’importe qui et n’importe où. J’ai servi, avec confiance, une bouillabaisse pour 75 personnes lors d’un repas communautaire gratuit, créé, pour les enfants, une recette de cookies au beurre de cacahuète sans gluten grâce à des ingrédients d’un garde-manger, servi un ragoût de porc, de chou et de pomme pour une émission télévisée, appris à des étudiants en université comment faire des amuse-bouche au caviar, à la crème de fraise et à la pomme de terre violette, mais aussi appris à un groupe de femmes d’un country club comment enlever le germe des aulx et réaliser un fabuleux risotto au poulet noir.
Quels sont vos plans pour le futur ?
J’ai profité d’une autre opportunité inattendue. Je viens de recevoir une bourse pour commencer un programme de doctorat en administration hôtelière de l’université de Texas Tech où je développerai et j’enseignerai des cours culinaires et perfectionnerai mes recherches sur le tourisme.